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  • Résidence de la Croix du Gué

chez nous c'est comme ça !

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l'audichat

10 décembre 2012 1 10 /12 /décembre /2012 14:52

 

 

Facteur

Nous étions loin du courrier électronique, des SMS, des mails et des comptes en banque... C'était l'époque où le courrier du cœur était confié au facteur. Des mots d'amour écris sur de belles cartes, patiemment attendues...

 

Coeur

 

 

Les facteurs de campagne avaient souvent un double emploi. C'était le cas de Léon ! Le petit déjeuner pris, il s'occupait de ses deux vaches. Il enfilait sa veste bleue et sa casquette, les deux ornées d'un oiseau flèche, d'un galon blanc, et boutons dorés sur la veste. Gaillardement en sifflotant, il partait trier son courrier.

 

Muni de sa bicyclette avec deux sacoches, l'une en cuir pour le courrier et une en toile pour les mandats et les recommandés.

BicycletteFacteur

 

À cette époque, le facteur transportait de l'argent pour payer les pensions et mandats.

 

BourseArgent

 

Ceci dura jusqu'aux environs où les patrons ont exigés un compte postal ou bancaire. Fini les temps où un délégué partait le dernier jour du mois, escorté de deux gendarmes chercher l'argent pour la paye des ouvriers. Ce fut un manque à gagner pour les facteurs au point de vue « pourboires ».

 

 

PaysageHivernal

 

 

 

L'hiver, Léon partait à pieds s'il y avait de la neige. Un petit bonjour en passant, parfois il lui était offert un café chaud et un casse-croûte. Il rendait quelques services : timbres, tabac et même quelques billets doux envoyés d'une manière discrète entre jeunes gens ou amis secrets qu'il n'aurait jamais divulgués.

 

CafeChaudCasse-Croute

En fin d'année, il était le bienvenue avec son incontournable calendrier Oberthur. C'était l'occasion de lui offrir ses étrennes. Pour ma part, j'ai gardé mon dernier de 2009 en souvenir. Celui que j'avais choisi : « La Caverne d'Ali Baba ».


 

Marie M.

10 décembre 2012

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26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 14:52

Grenier

 

Que de souvenirs sont entassés dans les greniers. Je me souviens du grenier à blé chez mes grands-parents.

 

 

C'était la pièce la plus haute sous les toits. À cette époque, les paysans conservaient leur blé en vue de l'envoyer au moulin, et était payé sous forme de « bons de pain ».

 

La minoterie était également boulangerie. Cette pratique existait toujours au 19ème siècle. Le pain était livré pour une semaine...

 

 

 

 

 

Il y a aussi les greniers « fourre-tout ». L'endroit où l'on entassait ce que l'on ne voulait plus voir : vieilles couettes de plumes, oreillers... Endroit où les enfants aimaient se retrouver pour des batailles de polochons et se retrouver dans une envolée de plumes !!!

 

 

 VieuCadre

Et il y a toujours le grenier, tous ces objets désuets qui ne servent plus. Les photos de famille dans leurs vieux cadres, bien rangés dans des cartons.

 

Tous ces souvenirs qui se gardent de génération en génération.

 

 

 

Vieilles dentelles, vieux livres, vieux cahiers, quelques meubles qui ne servent plus et dont on ne veut pas se séparer, que des mains expertes remettent au goût du jour !!!

 

VieuxLivres

 

 

 

Époque oblige. Razzias sur les vide-greniers pour le plaisir des fouineurs nostalgiques de l'ancien temps et qui trouvent parfois des objets de grande valeur à peu de frais. Le vendeur ne connaissant pas la valeur. Ces vide-greniers sont aussi un lien de rencontres bien sympathiques.

 

 

Marie M.

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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 13:31

21092012 depart Céline

Ce vendredi c'est avec une grande émotion que nous avons assisté, résidents, personnels et de nombreux amis à un goûter offert par Céline, notre animatrice depuis une dizaine d'années.

Elle nous quitte pour suivre une formation de deux ans dans l'espoir d'accéder à un poste de direction.

Lors de son discours son émotion fût tellement forte qu'elle a fini par craquer et dû sortir beaucoup de mouchoirs pour s'essuyer les yeux.

Heureusement que Michèle, la bénévole qui nous fait chanter tous les mardis depuis une dizaine d'années, nous a lu son discours qui a égayé l'atmosphère.

Monsieur Brunet notre directeur,a clôturé à son tour par un discours.

Paquito et son équipe avaient fait des prouesses en confectionnant d'excellents gâteaux pour accompagner le verre de l'amitié.

Un grand merci à eux ainsi qu'aux bénévoles et serveuses qui se donnent tant de mal pour que toutes les fêtes de

"la croix du gué" soient une réussite.

Bonne route à Céline sur la nouvelle voie qu'elle à choisie et que ne sommes pas prêts d'oublier!!!

 

Marie MILIN

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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 13:27

automne

Blocus sentimental? Messagerie du levant?

Tombe la pluie, tombe la nuit et le vent.

La Toussaint approche, Noël et la nouvelle année.

Nous ne pourrons plus nous asseoir sur les bancs mouillés, c'est presque fini jusqu'à l'année prochaine.

Ce soir le soleil gît en haut du côteau, dans les genêts.

Sur le flanc, ce soleil blanc et les genêts sonnent l'Automne,

Pour les beaux jours, nous attendrons lePrintemps.

Marie Pasquier

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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 13:25

carte corse

 

J'ai visité la Corse par deux fois du sud au Cap Corse. Ses paysages sont d'une rare beauté. La promenade pittoresque avec le train à travers les montagnes, qui n'a rien du TGV mais qui en vaut le détour.

Il y a parfois des endroits bien cachés et moins connus. La Corse, tout comme La Bretagne, ont eu à se défendre des pirates venus de la mer. Il existe un village fantôme en Balagne. Au XVe siècle, les habitants de la région côtière, las de se faire voler par les pirates, décident d'installer leur village « occi » sur un promontoire naturel à 400 mètres d'altitude offrant une vue imprenable sur la mer. Dès le XVIIe siècle, la vie devenant plus sûre, les jeunes ne voient plus l'intérêt de rester ainsi isolés. Ils s'installent donc au fur et à mesure à l'abri du vent, dans le village de « Lumio » abandonnant peu à peu « occi ».

Le village meurt réellement en 1927 avec le décès de son dernier habitant. Les ruines ne sont plus fréquentées que par les chèvres, veillées par la présence rassurante de l'église restaurée par « Lumio », village natal de Laëtitia Casta. L'église est toujours accessible à pied.

 

Marie M.

corse

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17 septembre 2012 1 17 /09 /septembre /2012 13:16

vendanges

 

Entre été et automne, déjà les vendanges sont annoncées. Enfant, à 7 ans, je devais comme les grands, cueillir délicatement le raisin. Je trouvais le rang des vignes très long, très long... Les adultes de chaque côté de moi m'aidaient. L'ambiance était bonne quand il ne pleuvait pas. La pose du midi ou du casse-croûte du matin était joyeuse. Ma mère avait préparé de grandes terrines de pâté, le pain craquait sous les dents avec délice. Les vendangeurs buvaient le vin de l'année passée. C'était une affreuse piquette qui m'a fâchée avec le vin pendant de très longues années. Quand le soleil frappait fort les têtes, chapeaux et fichus nous protégeaient. J'admirais l'homme fort qui portait sur le dos le contenu de plusieurs basses déversées dans une sorte de barrique. La charrette avec le cheval faisait le transport jusqu'au pressoir du quartier. Le cliquetis du pressoir s'entendait tard dans la nuit. Je prenais le petit verre de moût qu'on me présentait. C'était un régal dont il ne fallait pas abuser autrement le parcours aux tinettes du fond du jardin était assuré. Quand le vin commençait à fermenter, je ne le goûtais plus.javel

A la maison, tout le monde se lavait à la cuisine. Il n'y avait pas de salle d'eau. L'eau de javel détachait nos mains noires et le dentifrice effaçait les taches des dents quand on avait consommé du raisin noir.

Mon père avait préparé ses barriques en les lavant avec une chaîne qui cognait à l'intérieur. J'aimais le voir travailler. Il était fort et aussi beau que Jean Gabin.

Le soir, nous dormions dix heures de rang et devions reprendre l'école le lendemain matin avec le traditionnel café au lait. Certains enfants de retour sur les bancs comme moi ont eu à se nettoyer les ongles car la maîtresse n'admettait pas les traces noires qu'ils n'avaient pas réussi à enlever car tous n'avaient pas pris le temps de se laver ou n'en avaient pas eu la possibilité.

Il y avait des vignes dans la ville de maintenant. Sur les chemins menant à l'école, nous aimions grapiller les restes de raisin oubliés par les vendangeurs.

C'était la fin de l'été et le début de l'automne et les vendanges étaient passées. L'année prochaine, nous recommencerons. Et le cheval prêté par le fermier du village sera là aussi pour nous seconder.

 

 

raisin noir

Marie P.

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17 septembre 2012 1 17 /09 /septembre /2012 13:12

 

aiguille

Au XIXe siècle, les filles de bonne famille s'initiaient à l'art de la broderie. Bon passe-temps pour ces dames et demoiselles, plus ou moins inactives, en attendant que les jeunes filles trouvent leur prince charmant !!!

Il y avait les années de guerre, l'occupation, le couvre-feu ; les soirées étaient longues.

Déjà à l'école, l'abécédaire aux points de croix était obligatoire. C'était le début de ce qui allait beaucoup nous intéresser. Draps et taies d'oreiller étaient brodés, en prévision d'un futur mariage pour le trousseau de la belle.

Les petits mouchoirs blancs de Cholet s'entouraient de festons et d'initiales brodés.

Les oeillets, les plumetis, les pois, les jours, les initiales, etc...

Il y avait des doigts de fées qui faisaient du travail admirable. Il y avait aussi le crochet d'art. Je m'étais arrêtée, un jour, devant une Bigoudène sur le marché. Devant son étal, elle crochetait des gants en résille. Pour ma part, il m'est arrivé de crocheter des entre-deux pour orner les deux paires de draps qui nous étaient octroyés avec des bons pour les mariages après guerre. Coussins, napperons, garnitures d'étagères, cannevas nous occupaient c'était notre seule distraction.

Quelques personnes avaient déjà la TSF qu'il fallait cacher pour ne pas être découverts par les occupants.

La guerre terminée, les hommes sont revenus, pas tous hélas ! Ceux qui s'étaient promis l'un à l'autre, comme c'était mon cas, se sont retrouvés avec bonheur.

L'exode rural a commencé. Les jeunes couples, sauf ceux qui avaient déjà les fermes de leurs parents, sont allés vers Paris ou d'autres villes pour faire leur carrière.

Puis tout le monde a possédé la TSF qui permettait, entre autres, d'écouter ces vieilles chansons que nous aimons toujours. Cette boîte magique nous accaparaît par la magie des ondes.

Nous avions ainsi tourné une page de notre vie.

 

 

 TSF

Marie M.

 

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16 juillet 2012 1 16 /07 /juillet /2012 13:15

 

Il était autrefois dans la forêt domaniale de "Huelgoat", la hutte du Sabotier.

Tous les matins, "Honoré" quittait sa petite maison près du lac. Il partait muni de sa musette et de sa gamelle de soupe qu'il réchauffait sur le poële à bois alimenté par les copeaux et la sciure de bois. Il n'y avait pas besoin de le chercher beaucoup lors des promenades : un filet de fumée sortait continuellement de la cheminée.

Il faisait partie des lieux à visiter tels que " le gouffre du diable "," La roche tremblante", " la grotte de la vierge" etc...

Muni de sa , sa cuillère et de son paroir , il creusait un morceau de hêtre qui allait se transformer en paires de sabots.

C'étaient les vrais sabots que les fermiers remplissaient de paille pour avoir les pieds au chaud auprès de leurs animaux.

Les promeneurs s'attardaient devant son échoppe parfois pour lui acheter une paire ou lui donner une piéce.

Il faisait ce travail tout à la main avec une dextérité incroyable. Par contre les sabots servaient aussi aux danseurs lors des "fest-noz" aux sons du Biniou.

Honoré était une figure du pays et dans les années 70 et 80 il était toujours à son travail.

Par la suite,avec lui a également disparu la Hutte.

Les machines ont remplacées les mains de l'homme.


Marie M .

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11 juin 2012 1 11 /06 /juin /2012 13:37

 

soleilIl est midi ! Le roi de l'été règne. Les rayons du soleil s'étendent sur les hautes plaines et répandent leur chaleur. Des nappes d'argent apparaissent à la limite du ciel bleu et de la terre.

 

Habillée de sa robe de feu, l'été flamboie. L'air y est chaud, la terre s'assèche, les sources dans lesquelles les troupeaux s'abreuvent, se tarissent.

 

Seuls, les épis de blé se nourissent du soleil et offrent un paysage d'une mer tapie d'or. Une légère brise vient à onduler ce champ doré. Ces mouvements finissent leur course à l'horizon poudreux.

 

Non loin, des boeufs blancs, couchés dans l'herbe ! Je lis dans leurs yeux superbes qu'ils survivront à cet été.

 

Songe d'été...

 

épi blé

 

 

 

Marie P.

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30 avril 2012 1 30 /04 /avril /2012 13:47

 

(Ty= maison)

 

Elles étaient autrefois deux célibataires qui tenaient un commerce : Pélagie et son employée Euphrasie. Deux figures dans la commune.

 

Autrefois, dans un commerce, il fallait diversifier les produits : l'épicerie avec la motte de beurre, la farine au poids, le café en vrac... Tout était à peser hormis quelques produits tels que les conserves, les fruits secs. Nous étions loin du tout emballé.

 

Le bar qui marchait surtout lors des rassemblements dans le bourg : messes, obsèques...

 

La mercerie avec tous les articles nécessaires à toute bonne couturière : des boutons, du fil, des dentelles, des liserès, du tissu au mètre ...

 

Les filles portaient des sarraus pour aller en classe et tous leurs coupons se vendaient bien.

 

Elles couraient d'un comptoir à l'autre. Pour compléter tout cela, elles faisaient des repas de noces et de communion. Pratiquement tous les mariages de la commune commandaient leur repas chez Pélagie. Bien sur ces jours là, elles prenaient du personnel supplémentaire. Il y avait une grande salle pour le bal.

 

A cette époque, dans un commerce, il fallait avoir un peu de tout pour satisfaire les clients et pourvoir vivre. Les temps étaient très durs et l'on ne rechignait pas devant le travail. J'ai connu cela avant et pendant la guerre.

C'était bien la maison où l'on trouvait tout, qui lui avait donné son nom "à ty trouve tout"

 

 

 

 

 

Extrait de mémoires de : Marie M.

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