Je me souviens du temps de ma jeunesse où à la campagne, il n’y avait qu’un seul puits au treuil grinçant pour les quatre maisons du village.
L’été, la source était basse et vu la profondeur, il était assez pénible de remplir son seau. Il ne fallait surtout pas gaspiller l’eau, indispensable à la vie. Nous étions avec mes parents, perchés sur la colline… Heureusement, dans la vallée, l’eau ne manquait pas. Il y avait le lavoir, une fontaine et aussi « une source ».
L’on rentrait dans une caverne. L’entrée était recouverte de mousse. Une odeur de plantes humides y régnait. Elle coulait de la pierre, capricieuse, si claire, si pure, si limpide, si froide… Qu’il fallait un certain temps pour remplir une cruche en terre pour la garder bien fraîche.
Une brume légère trainait sur la prairie aux alentours, et l’on entendait le gazouillis des oiseaux. L’eau, c’est la vie. Il m’arrive encore de penser à cette source nichée au creux de la vallée dans un havre de paix. L’été, malgré la chaleur, l’on retrouvait cette fraîcheur que procurait cette eau vive.
L’on n’entendait que le murmure de la campagne endormie !!!
Marie M.