Notre odorat nous rappelle les parfums que nous avons connus autrefois ? C’est du moins une forme intense pour se guider dans les méandres de la mémoire. J’ai personnellement une mémoire inouïe des odeurs.
L’odeur de la classe d’école, celle des bûches qui brûlaient dans le poêle au milieu de la classe. Le bon chocolat chaud que je humais en rentrant de l’école, les bonnes crêpes qui embaumaient la maison, les effluves de la bonne cuisine…
Tous ces parfums naturels qui nous rappellent quelque chose. Il me suffit de penser à quelque chose pour que ma mémoire olfactive se réveille et que je retrouve son parfum. Je pense à la mer, je retrouve l’odeur de l’iode dégagée par le goémon, les algues dont la côte bretonne est riche. Et aussi l’odeur de la marée noire de l’Amoco Cadiz qui avait pollué les côtes.
Qui ne se rappelle au petit matin cette odeur qui se dégage des jardins. Le doux parfum de l’aubépine, l’odeur inoubliable du genêt, du lilas, de la bruyère, des feuilles mortes dans les sous-bois, des champignons, du sapin, des résineux.
La vue et l’ouïe sont plus importantes que l’odorat. Souvent, l’on entend dire « je ne vois plus, je n’entends plus ! » De l’odorat, l’on ne parle guère.
La nature nous a donné les cinq sens, ils ont chacun leur rôle à jouer. Bienheureux, ceux qui les possèdent tous.
Marie M.